Le Royaume-Uni questionne l’utilisation des nanomatériaux dans les écrans solaires

June 16, 2016

Une étude au Royaume-Uni montre la réticence du grand public par rapport à l’utilisation de nanomatériaux dans les écrans solaires. Les points de désaccord portent principalement sur les conséquences des nanomatériaux sur l’organisme et le manque d’information de la part des industriels.

Que pense la population du Royaume-Uni de l’utilisation qui est faite des nanomatériaux ?

Le gouvernement britannique a fait faire une étude sur la sensibilisation du public aux usages des nanomatériaux

Une étude – Comprendre la perception du public d’applications spécifiques des nanotechnologies – a été réalisée par le groupe OPM pour le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires Rurales (Department for Environment, Food and Rural Affairs (DEFRA)) du Royaume-Uni. Elle avait pour but :

  • D’étudier les attitudes de la population afin de développer des mécanismes de réglementation et de gouvernance appropriés
  • Comprendre les aspirations de la population vis-à-vis des nanotechnologies
  • Explorer l’opinion de la population sur la communication à propos des nanotechnologies
  • Assurer une discussion éclairée entre le grand public et le gouvernement, les industries et la recherche.

 

Le déroulement de l’étude

 

Cette étude s’est tenue début 2015 au cours de trois ateliers regroupant 40 personnes. Les participants devaient estimer les bénéfices et les dangers potentiels associés à l’utilisation des nanomatériaux pour les secteurs suivants :

  • Peinture et revêtements
  • Additifs pour carburants
  • Réhabilitation des sols
  • Écrans solaires

L’étude s’est concentrée sur les applications où les nanomatériaux auront un impact plus important sur l’environnement.

Les nanomatériaux dans les écrans solaires

Résultats de l’étude

Après examen des résultats, les chercheurs ont découvert que les participants de l’étude étaient plus favorables à l’utilisation des nanomatériaux dans les peintures, revêtements et additifs pour carburants, qu’ils ne l’étaient pour la réhabilitation des sols et dans les écrans solaires.

Les données tendent à montrer que les participants ont eu du mal à peser le pour et le contre quant à l’utilisation des nanomatériaux dans les écrans solaires. Cela tient à plusieurs raisons :

  • La nature « intime » du produit, qui s’applique sur la peau
  • La volonté des parents de protéger au mieux leurs enfants
  • La responsabilité vis-à-vis du risque associé à l’utilisation d’un produit qu’on connait peu ou pas du tout

Les incertitudes portaient principalement sur les réactions du corps humain face aux nanoparticules, les effets d’usage à long-terme et la possibilité de l’écoulement dans les cours d’eau.

L’impact des nanomatériaux sur les décisions du consommateur

La plupart des discussions autour des nanomatériaux dans les écrans solaires concernaient l’usage du produit et la fin de vie du produit. Les participants ont très peu commenté la présence des nanomatériaux dans la fabrication du produit. Ils se sont montrés plutôt favorables à l’utilisation d’un écran solaire contenant des nanomatériaux s’il s’agit d’une marque que le consommateur connait ou avec laquelle il est familier.

Suite à cette étude, les participants se sont déclarés plus susceptibles de vérifier l’étiquetage pour vérifier la présence d’ingrédients cosmétiques sous forme nano, bien que cette information n’affecterait pas nécessairement leur décision d’achat. Ils ne seraient pas réticents à l’usage d’écrans solaires contenant des nanomatériaux, mais auront tendance à faire davantage attention à l’utilisation du produit sur eux-mêmes et leurs enfants.

Le manque d’information disponible

D’après le rapport, les participants de l’étude ont jugé après discussion qu’il appartenait au fabricant d’assurer la sécurité des produits solaires mis sur le marché par des tests rigoureux. Ils ont déclaré ignorer la présence sur le marché d’écrans solaires contenant des ingrédients cosmétiques sous forme nano.

Une partie des participants ont ainsi affirmé avoir partiellement perdu leur confiance dans la sécurité des produits mis sur le marché, certains allant jusqu’à suggérer le fait que le marketing et l’étiquetage étaient utilisés par l’industrie pour dissimuler les risques liés avec les produits.

Une pression croissante sur les industriels

Les conclusions de l’expérience tendent ainsi à montrer la prédominance aujourd’hui de l’approche introduite par le règlement REACH en 2007 : le public considère aujourd’hui qu’il appartient aux industriels de prouver l’innocuité de leur produits. Bien que REACH, dans la procédure d’enregistrement, ne distingue pas les nanomatériaux des substances ordinaires, l’information se développe et certaines exigences d’étiquetage obligent désormais les marques à indiquer la présence de nanomatériaux dans leurs produits (on pense notamment aux Cosmétiques et aux matériaux destinés au contact alimentaire).

Il est donc primordial, en tant qu’entreprise utilisant des substances à l’échelle nano, d’adopter une démarche prospective et de réunir un maximum d’informations et de données de recherches toxicologiques afin de se préparer adéquatement aux évolutions réglementaires à venir.

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